La Gendarmerie migre tous ses PC vers Ubuntu : 85 000 ordinateurs, une paille…
Souvenez-vous : la Gendarmerie était passée au client de messagerie Thunderbird il y a quelques années (article de PCinpact). Cette transition s’était bien passée, et Mozilla avait pu profiter ainsi des nombreux retours de ces utilisateurs (notamment sur le plan de la sécurité… ) mais la nouveauté est qu’il s’agit là du système d’exploitation complet.
Voici les détails techniques de l’article de PCinpact :
La Gendarmerie nationale compte environ 100 000 personnes dans ses effectifs, et environ 85 000 ordinateurs répartis dans 4500 postes. Il s’agit donc d’un déploiement lourd et massif. Jean-Pascal Château, commandant de la Gendarmerie, explique : « Nous avons structuré le chemin de migration de manière à ce que nous puissions migrer 10 000 ordinateurs de bureau par an vers Ubuntu. D’ici 2015, nous espérons que 90 % des ordinateurs tourneront sous Ubuntu.»
Jusqu’à présent, à peu près 7000 ordinateurs ont été migrés vers la distribution Linux. Chaque poste ainsi reconfiguré devient un serveur local de fichiers, mais également d’applications et de définitions pour l’antivirus. But de la manœuvre : réduire autant que possible le nombre de serveurs nécessaires à ces opérations.
Pour accompagner l’ensemble de la migration, la Gendarmerie a souscrit un contrat Premium Service Engineer (PSE), qui permet à la structure d’appeler Canonical à la rescousse pour l’ensemble du support. Ce dernier va ainsi du simple conseil à la réparation des problèmes, dès que leur cadre dépasse celui du support assuré par la Gendarmerie elle-même.
La décision de la migration a été décidée quand Windows XP s’est manifestement approché de la fin de son support, et que le passage à Vista s’est profilé. Le support de Windows XP s’arrête en 2014 dans sa forme étendue, mais il s’agissait clairement d’un produit en fin de vie. Le commandant Château a indiqué à ce sujet :
« Le simple changement de Windows et Office vers Ubuntu et OpenOffice.org nous fait économiser deux millions d’euros par an. Et cela ne se résume pas uniquement aux coûts des licences. Le fait que nous n’ayons plus besoin de 4500 serveurs départementaux dédiés signifie que les économies continuent de grandir. »
Les avantages se comptent également en facilité d’administration pour la Gendarmerie, ainsi qu’une mise en place simplifiée des profils itinérants, permettant ainsi au personnel de retrouver systématiquement le même environnement de travail personnalisé, quel que soit le poste utilisé. Mais en fait, le commandant indique que la motivation a été uniquement d’ordre financier, car la Gendarmerie ne rencontrait pas de problèmes particuliers avec la précédente infrastructure.
Les intéressés pourront lire le communiqué de presse complet depuis le site de Canonical.